ne
drogue est un
composé chimique,
biochimique ou naturel, capable d'altérer une ou plusieurs activités
neuronales et/ou de perturber les communications neuronales. La
consommation de drogues par l'homme afin de modifier ses fonctions
physiologiques ou psychiques, ses réactions physiologiques et ses états
de conscience n'est pas récente. Certaines drogues peuvent engendrer une
dépendance
physique ou psychologique. L'usage de celles-ci peut avoir pour
conséquences des perturbations physiques ou mentales. Pour désigner les
substances ayant un effet sur le
système nerveux, il est plus généralement question de
psychotrope.
Le terme « drogue » recouvre essentiellement deux aspects : la nature
des effets biologiques que la drogue induit d'une part et, d'autre
part, les rapports que celui qui la consomme entretient avec elle. Il
faut qu'un composant chimique donné soit consommé pour qu'il puisse
répondre à l'appellation de « drogue ». Le mode et la fréquence de
consommation influe directement sur l'
accoutumance ou la dépendance au produit.
Un système de régulation de la
production, du
commerce et de la consommation des drogues a été mis en place au cours du
XXe siècle.
Les règles édictées par les États tiennent compte des implications
politiques, sociales et sanitaires de la consommation de drogues et
déterminent la
réglementation de leur usage ou leur interdiction. Une politique de
prohibition plus ou moins généralisée a également été mise en place pour les produits
stupéfiants. La
législation mise en place permet donc elle aussi de préciser la notion de drogue.
De façon plus générale, toute chose ou situation faisant l'objet d'une
addiction est appelée « drogue ».
L'
étymologie du terme est imprécise. Pour la plupart des ouvrages modernes
[1], le terme
« drogue » provient du terme
néerlandais « droog » (
matière sèche)
[2]. Pour
Claude Saumaise et
Gilles Ménage ce mot dérive de « droga » fait à partir du
persan « droa » (
odeur aromatique)
[1]. Certains pensent que ce mot pourrait venir aussi de l'
hébreu « rakab » (
parfum)
[3] ou de l'
arabe « drâwa » (
balle de blé)
[1]. En
1752, dans le
dictionnaire de Trévoux, le terme drogue est défini comme
« un
terme général de marchandise d'épicerie de toute sorte de nature, et
surtout des pays éloignées, lesquelles servent à la médecine, aux
teintures et aux artisans ». Selon, ce dictionnaire le terme désigne aussi
« des choses de peu de valeurs qu'on veut mettre en commerce »[1]. Les drogues étaient donc des
matières premières (plantes exotiques, c’est-à-dire
épices, produits pharmaceutiques ou autres) mises en ventes par les herboristeries et les drogueries. Pour l'
Académie nationale de pharmacie,
une drogue est tout produit ayant quelque propriété médicamenteuse,
employé à l'état brut, tel qu'il existe dans la nature, ou après des
opérations matérielles qui n'exigent aucune connaissance pharmaceutique.
Selon l'origine de la drogue, il sera question de
drogue végétale
ou de drogue animale. Dans la suite de cet article, ne sera développée
que l'acception plus récente du terme « drogue » et qui ne concerne que
les effets psychotropes d'une substance.
Notions intégrées[modifier]
L'usage du terme « drogue » peut prêter à confusion car il relève d'une
sémantique multiple
[4].
La prise en compte de plusieurs paramètres permet de mieux cerner la
notion de drogue. Pour Pierre-Arnaud Chouvy, « la drogue est tout
d'abord un produit d'origine
animale,
végétale ou
synthétique,
qui, introduit dans l'organisme par quelque moyen que ce soit, a sur
celui-ci des effets biodynamiques, et qui peut, dans certains cas, créer
une
accoutumance plus ou moins grave »
[4].
La notion de drogue, en plus d'être caractérisée par des éléments
biochimiques, est également caractérisée par la
législation internationale sur les
stupéfiants. La première
convention internationale sur le sujet s'est tenue en
1909 à
Shanghai et concernait surtout l'
opium et ses dérivés. De nombreuses conférences internationales se sont tenues (conventions internationales de
1961,
1971 et
1988), et ont permis de réguler la
production, le
commerce
et la consommation des produits définis comme « stupéfiants ».
Cependant, les contours du terme restent flous, puisque la nature de
l'emploi d'une même substance peut déterminer son caractère licite ou
illicite
[4].
Dans certains pays, la peine de mort est appliquée pour les trafics
de drogue, les harcèlements, les violences. En France, ces actes font
l'objet de peines d'amende et d'emprisonnement.
Le terme « drogue » recouvre donc plusieurs aspects : la nature des
effets biologiques que la drogue induit d'une part, et d'autre part les
rapports que celui qui la consomme entretient avec elle. Il faut qu'un
composé chimique donné soit consommé pour qu'il puisse répondre à
l'appellation de « drogue ». C'est le mode et la fréquence de
consommation qui créé l'
accoutumance ou la
dépendance
au produit. Il peut être donc pensé que c'est le consommateur (à
travers ses modes de consommation), plus que le produit qui détermine
quelle substance sera, pour lui, une drogue
[5].
Un troisième élément permettant de définir une drogue sont les normes
imposées par une société donnée. Ces trois éléments permettent
d'appréhender la drogue comme un phénomène de société
[4].
Grâce à ces éléments, un même produit peut occuper des places
différentes dans des systèmes de valeurs et de modes de vie différents.
En conséquence, le même produit peut devenir une panacée ou un fléau
pour une
société. Le cas de la
coca permet d'illustrer ce propos : elle représente une menace pour les
États-Unis, alors qu'elle symbolise l'identité culturelle
bolivienne pour les boliviens
[6].
Cette différence d'approche d'un même produit est liée à la notion de
tolérance socioculturelle, selon laquelle dans un pays où une substance
est produite, un état d'équilibre relatif s'installe entre cette
substance et les usagers où elle est intégrée dans un rituel social,
mystique ou religieux. Ce rituel s'accompagne d'une tradition de l'usage
du produit véhiculant des prescriptions d'utilisation, les quantités à
utiliser, les dangers relatif à l'usage
[1].
Au vu de ces éléments
anthropologiques,
il est donc nécessaire de prêter attention aux divers systèmes de
valeurs dans lesquels sont intégrés les produits psychoactifs. Chouvy
pense que les différentes utilisations et perceptions des drogues sont
caractérisées par des recours à des références à la
tradition et à la
modernité qui peuvent être contradictoires
[4].
Tradition et modernité désignent ici des mouvements historiques ; ce
qui impose également de faire preuve d'un relativisme historique quand
on souhaite traiter des problématiques liées à la drogue. Ce relativisme
historique est aussi important que le relativisme culturel évoqué plus
haut
[4].
Représentations collectives[modifier]
Dans les
années 1960 et notamment dans les sociétés occidentales, le terme
drogue prend progressivement un sens péjoratif synonyme du terme
stupéfiant[2],[7],[8],[9] se limitant aux
psychotropes illégaux
[7],[10] (par exemple dans «
trafic de drogue »). Ce glissement du
sens du terme est attribué à la mise en place des législations internationales et à l'émergence d'un phénomène massif de
toxicomanie. Dans cette vision légaliste, l'
alcool ou le
tabac ne sont donc pas considérés comme des drogues malgré les comportements compulsifs qu'ils peuvent induire.
Ce sens péjoratif est renforcé par un imaginaire populaire nettement différent entre l'
alcool, les
médicaments psychotropes et les drogues où l'usage ancestral et
chamanique des psychotropes s'efface en quelques décennies au profit d'une imagerie négative symbolisée par quatre représentations
déchéance,
compulsion,
irresponsabilité et
animalité[11]
L'évolution linguistique décrite précédemment témoigne d'une rupture culturelle quant au rapport aux
substances psychotropes[8]. En effet, le rapport entre l'
homme et les drogues est considéré comme un phénomène anthropologique majeur
[4].
Pour
R.E Schultes et
A. Hofmann, il semble évident que l'utilisation des « plantes à drogue »
[12]
remonte aux premiers pas de l'homme dans la connaissance de son
environnement végétal. Ces plantes permettent alors à l'homme de rentrer
en contact avec un autre monde, le monde des
esprits, un royaume surnaturel
[13]. C'est de cette division que naitra une division entre le monde
sacré et le monde
profane. Les rapports qu'entretient l'homme avec les drogues ont influencé l'élaboration de
systèmes de valeurs,
en établissant par exemple « un ordre spatial à la surface de la terre
en correspondance avec un ordre cosmique, surnaturel, idéologique qui
fait partie intégrante de leur patrimoine culturel »
[14].
Les traces d'utilisation de
plantes hallucinogènes remontent si loin dans la
préhistoire que certains auteurs
[15],[16] estiment que l'idée de
Dieu aurait pu apparaître chez les hommes à la suite d'expériences hallucinatoires
[4].
La notion de drogue ne peut être séparée des contextes culturels au sein desquels elle évolue. En effet, les
représentations collectives
que des sociétés culturelles se font d'un seul et même produit peuvent
se révéler diamétralement opposées. Chouvy souligne de plus que le
relativisme est de rigueur lorsque la notion de drogue est abordée, et
qu'il faut distinguer les
représentations collectives,
qui sont partiales, partielles et contradictoires, des réalités
objectives, qui se traduisent par des données objectives, mais qui sont
insuffisantes
[4].
Différentes acceptions[modifier]
La notion de drogue peut être utilisée pour recouvrir plusieurs
réalités, qui prennent en compte la relation particulière qu'entretient
un individu ou une nation avec un produit considéré
[4].
Certains organismes définissent la drogue comme étant un
synonyme du terme scientifique substance psychoactive, expression neutre sans connotation juridique
[17].
En France, l'
Académie Nationale de médecine adopte la définition suivante du terme drogue :
« Substance naturelle ou de synthèse dont les effets
psychotropes
suscitent des sensations apparentées au plaisir, incitant à un usage
répétitif qui conduit à instaurer la permanence de cet effet et à
prévenir les troubles psychiques (dépendance psychique), voire physiques
(dépendance physique), survenant à l'arrêt de cette consommation qui,
de ce fait, s'est muée en besoin.[...] En aucun cas le mot drogue ne
doit être utilisé au sens de médicament ou de substance
pharmacologiquement active
[18]. »
L'
Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) propose la définition suivante pour le terme « drogues » :
« Produit psychoactif naturel ou synthétique, utilisé par une
personne en vue de modifier son état de conscience ou d’améliorer ses
performances, ayant un potentiel d’usage nocif, d’abus ou de dépendance
et dont l’usage peut être légal ou non
[19]. »
. Cet observatoire publie ses données dans un rapport "Drogues, Chiffres clés" (4e éditionen 2012
[20],
avec les derniers indicateurs disponibles sur les niveaux de
consommation, les trafics mais encore les conséquences sanitaires et
sociales des principaux produits illicites, du tabac et de l'alcool).
Les professeurs David Cohen et Guilhème Pérodeau rappellent que :
« En d'autres termes, aucune caractéristique chimique ne peut
distinguer entre un psychotrope appelé « drogue » et un autre appelé
« médicament »
[21]. »
Pour l'
Institut de santé publique belge une drogue est une substance psychoactive utilisée à des fins non-médicales
[22].
Juridiquement, le terme « drogue » renvoie aux substances illicites par opposition à d’autres substances telles l'alcool, la
nicotine ou les médicaments psychotropes
[23].
Le terme
drogue est parfois utilisé par extension pour qualifier produit causant un comportement compulsif incluant une
dépendance ; i lest alors question de
toxicomanie. De plus, le terme « drogue » est également utilisé pour désigner l'objet d'une
addiction (des comportements répétés et supposés par le sujet prévisibles, maîtrisables). Par exemple, les achats compulsifs, la
dépendance à Internet, les
dépendance au jeu vidéo, le
jeu pathologique, la
sexualité ou le
surentraînement sportif
[24],[25].
Expressions dérivées[modifier]
Le
dictionnaire de Trévoux définit aussi le
substantif « drogueur » (qui fournit, qui vend des drogues), disparu depuis, et le
verbe « droguer » (donner ou prendre des médicaments)
[1].
Les nombreux glissements successifs du champ sémantique du terme
« drogue » indiquent que son usage renvoie à des notions subjectives.
Ainsi, le glissement sémantique de la
locution « être drogué », qui induit l'idée que c'est le produit qui dirige l'usager - même s'il a pu
être drogué à son insu - vers la locution « être
un
drogué » qui assimile l'usager à son « vice », montre le passage d'un
qualificatif (être quoi ? drogué) à un substantif (être qui ? un
drogué). Cette évolution montre comment l'usager ne devient qu'une
représentation de son produit, réduit à un simple objet, il est plus
facile à stigmatiser
[8].
Drogues perceptuelles et cognitives[modifier]
Il existe des substances qui ne sont pas considérées comme des
substances psychoactives, mais qui ont cependant un effet
non-fonctionnel et direct sur le
système nerveux qui affecte l'état mental d'une personne ; ces substances sont appelées « drogues perceptuelles »
[26]. Un exemple de drogue perceptuelle peut être la
saccharine, qui a les mêmes effets sur le système nerveux que le
fructose ou le
lactose, mais sans être un
glucide (il n'a donc pas de valeur nutritionnelle).
En étendant la notion de drogue perceptuelle, on peut se rendre compte que nombre d'autres
stimuli
peuvent produire des effets perceptuels qui ne sont pas associés à un
bénéfice de la personne qui perçoit ces stimuli, comme c'est le cas de
la
pornographie par exemple
[26].
Lorsqu'un individu est motivé pour lire un texte, qui peut alors lui
procurer certaines sensations (comme cela peut être le cas avec la
lecture de textes pornographiques), il peut être question de drogue
cognitive. L'effet de cette drogue dépend alors de ce qui est lu et de
ce qui est compris
[26].
Drogues licites et illicites[modifier]
Les termes
drogue licite et
drogue illicite sont utilisés depuis la mise en place des diverses législations sur les psychotropes
[27].
Une
drogue illicite est une drogue dont la consommation et la
vente sont interdites par la loi d'un pays. Le caractère illicite de
certaines drogues varie d'une législation (et donc d'un pays) à l'autre.
Le
cannabis, par exemple, est illicite en France mais autorisé sous réglementation stricte à la vente et à la consommation aux Pays-Bas.
Cette distinction entre les deux termes s'attache aux substances
psychotropes consommées dans un but non-thérapeutique et susceptible d'induire une
dépendance en les différenciant sur leur statut légal.
Les drogues appelées
drogues licites désignent les substances
psychotropes dont la consommation et la vente ne sont pas interdites par la loi d'un pays. Par
drogue licite, en général l'
alcool, le
tabac, le
café, les
médicaments psychotropes ou les
solvants organiques sont désignés.
La distinction
« drogues illicites » et
« drogues licites » introduite ci-dessus ne saurait induire en aucune manière une distinction de fait entre
« drogue dangereuse » (et/ou potentielllement létale) et
« drogue inoffensive »
(et/ou non potentiellement létale). En d'autres termes, une drogue
licite peut être tout aussi dangereuse (ou pas) qu'une drogue illicite :
il doit être bien clair que la distinction de ce paragraphe n'aborde
en aucun cas cette distinction ni ne la sous-entend.
Drogue récréative[modifier]
Le terme de
drogue récréative est un terme dérivé de l'expression
usage récréatif,
qui désigne avant tout l'environnement de consommation. L'usage
intervient alors dans une optique festive, l'effet désinhibant des
psychotropes étant recherché par les usagers.
Ce terme désigne une consommation occasionnelle et modérée n'entraînant aucune complication pour la santé ou le comportement
[28]. Cette consommation récréative s'oppose ainsi à la notion de
consommation problématique qui définit la
toxicomanie.
Le fait de présenter les
psychotropes illégaux comme des substances
récréatives est considéré comme incitatif car occultant les problèmes de marginalisation qu'un usage abusif de ces produits peut induire
[réf. nécessaire]. C'est le cas notamment en
France où l'
incitation à l'usage de psychotrope illégaux est pénalement répréhensible
[29].
Le terme
usage détourné désigne l'utilisation d'un
médicament en dehors d'indications thérapeutiques. Il s'applique à l'usage de médicaments dans le cadre du
dopage mais aussi à l'utilisation de
psychotropes
pour modifier volontairement l'état de conscience. Ce terme induit un
jugement moral. L'usage détourné désigne souvent l'usage de
sédatifs, d'
opiacés ou de
stimulants à des fins non-médicales, comme ce peut être le cas avec la
buprénorphine, la
kétamine, la
morphine, ou d'autres.
Il existe de nombreuses classifications des drogues. Ces classifications ont été établies au cours du
XXe siècle
en prenant en compte leurs effets, leur famille pharmacologique, leur
activité sur le système nerveux, leur dangerosité (en fonction de la
dépendance physique, psychique et de l'accoutumance), leurs implications
sociales ou leur statut juridique.
En fonction des facteurs pris en compte, on verra donc certains produits réglementés et ayant une action
psychotrope (
alcool,
tabac ou
médicaments psychotropes par exemple) peuvent être considérés ou pas comme étant des drogues.
Aux
Pays-Bas, en
1972, le
rapport Baan définit les drogues en termes de
potentialité d'un risque d'usage et non en termes de
nocivité d'une substance.
Cette définition est considérée comme l'élément fondateur de la
politique hollandaise en matière de drogue considérant qu'un produit
n'est pas par nature une drogue mais peut le devenir de par son usage
[30]
Une liste de critères est établie pour juger des effets positifs et
négatifs de l’usage du produit pour l’usager et pour la société afin de
déterminer un
risque acceptable :
- les propriétés pharmacologiques du produit (existence ou non de tolérance) ;
- le mode de consommation (ingestion, injection, inhalation) ;
- la fréquence d'usage ;
- la personnalité de l'usager ;
- la possibilité de fractionner les doses ;
- le groupe d'usagers (âge, situation sociale) ;
- les risques de danger pour autrui (travail, conduite automobile) ;
- la possibilité de réglementer la production et de normaliser l'usage ;
- la possibilité d'évaluer l'usage (dosage dans le sang, les urines, etc.).
C'est cette notion de
risque acceptable qui est considérée comme à l'origine de la différenciation
drogue douce/
drogue dure. Les
drogues douces qui présenteraient un
risque acceptable étant moins pénalisées que celles présentant un
risque inacceptable.
Opposition drogues douces et dures[modifier]
Drogue dure est un terme qui qualifie des substances à même de provoquer une
dépendance psychique et physique forte
[31],[32]. Ce terme désigne généralement les dérivés de
cocaïne et d'
héroïne[33].
Ces termes sont apparus lors de la mise en place des réglementations
internationales concernant les drogues. Ils ont un sens historique
fortement attaché à la réglementation de l'époque où seuls les dérivés
morphiniques,
cocaïniques et
cannabiques étaient visés par les lois
[8], même si leur définition stricte peut s'adapter à d'autres produits.
Le terme de
drogue douce désigne presque exclusivement le
cannabis,
du fait que celui-ci induise une dépendance mentale très faible et que
le risque de décès par surdose soit nul. On a cependant découvert un
lien entre
schizophrénie et cannabis.
On notera néanmoins que certains décès peuvent être indirectement liés à
la consommation, par exemple un accident de la route. Pour plus de
détails, voir
[31]: On oppose cette expression à
drogue dure.
L'appellation « drogue douce » est contestée par certains, dans la mesure où il peut exister dans certains cas un
« usage dur des drogues douces »[34]. Dans de tels cas, la prise d'un produit habituellement qualifié de
drogue douce peut conduire à la
toxicomanie. L'ambigüité du qualificatif "douce" pour une drogue conduit à préférer l'expression "drogue lente".
Facteurs de dangerosité des drogues, selon le rapport Roques (1998)[35]
|
Héroïne
(opioïdes) |
Alcool |
Tabac |
Cocaïne |
Psychostimulants |
Benzodiazépines |
Cannabinoïde
(Chanvre et dérivés) |
Dépendance physique |
très forte |
très forte |
forte |
faible |
faible |
moyenne |
faible |
Dépendance psychique |
très forte |
très forte |
très forte |
forte mais intermittente |
moyenne |
forte |
faible |
Neurotoxicité |
faible |
forte |
nulle |
forte |
forte |
nulle |
nulle |
Toxicité générale |
forte¹ |
forte |
très forte |
forte |
forte |
très faible |
très faible |
Dangerosité sociale |
très forte |
forte |
(cancer) |
très forte |
faible
(exceptions possibles) |
faible² |
faible |
1: nulle pour méthadone et morphine en usage thérapeutique
2: sauf conduite automobile où la dangerosité devient alors très forte
|
Opposition drogues de synthèses et naturelles[modifier]
Le terme de
drogue de synthèse s'emploie surtout par opposition au terme
drogue naturelle. La drogue naturelle est issue de
produits naturels ayant subi peu ou pas de transformations comme les
champignons hallucinogènes ou le
cannabis ; alors que la drogue de synthèse désigne principalement des substances comme l'
ecstasy, le
LSD ou les
drogues sur mesure qui nécessitent une synthèse en laboratoire.
Cette distinction est contestée par certains auteurs, dans la mesure où la
résine de cannabis, généralement considérée comme
naturelle, peut parfois subir des manipulations chimiques visant à en augmenter le principe actif (le
THC)
[36]. De plus, ces auteurs considèrent que l'usage du terme
naturel peut prêter à confusion quant à la dangerosité du produit.
Implications socio-sanitaires[modifier]
Les effets des drogues sont qualifiés de
psychotrope ; ils peuvent modifier l'
esprit, la
volonté, le
jugement, etc. En effet, les drogues agissent généralement grâce à un ou plusieurs
alcaloïdes et modifient les
transmissions synaptiques.
La consommation de drogues est associée à des problèmes sociaux et de
santé qui varient selon le type, la quantité et le mode d'absorption de la
substance mise en cause
[37]. La consommation répétée de drogue peut conduire à la
toxicomanie et avoir des conséquences sanitaires.
Il est cependant important de préciser que toutes les drogues n'ont
pas les mêmes effets. Ce qui remet d'ailleurs en cause la classification
drogues douces/dures. Ce classement a été établi en prenant comme seul
critère les effets négatifs que les drogues peuvent entraîner sur
l'organisme, or il y a d'autres critères à prendre en compte : Certaines
drogues comme le cannabis sont faciles à se procurer, et de plus elle
ne coutent pas cher, c'est un critère important. Car si le consommateur
de cannabis peut trouver son produit facilement et peu cher, il aura
tendance à en consommer de plus en plus et donc à devenir accro. Par
comparaison, la cocaïne reste une drogue beaucoup plus chère et beaucoup
plus difficile à trouver, ce qui explique qu'elle ne soit souvent
utilisée que dans le domaine festif et donc ponctuellement.
Une des caractéristiques des drogues et de leur marché est la
prohibition et la répression dont elles font l'objet à l'échelle
mondiale. Ce sont historiquement les
États-Unis qui en sont les premiers financiers et promoteurs
[38].
La répression et la prohibition sont basées sur le présupposé que
l'usage de drogues (stupéfiants) est moralement répréhensible car lié à
la recherche de plaisir. Les considérations de santé publique, qui
justifient officiellement la politique de prohibition, sont alors
subordonnées à ce présupposé émanant d'une culture dominante à l'éthique
protestante
[38].
C'est à la fois pour protéger la société dominante des effets délétères
de l'abus de drogues que pour permettre à la société de profiter des
bienfaits thérapeutiques des substances psychoactives que sera votée en
1906 la première loi fédérale de régulation des médicaments aux États-Unis, le
Pure Food and Drug Act. Les débats à ce sujet, portant principalement sur l'
opium et ses produits dérivés, ont débouché sur l'adoption du
Harrison Narcotics Tax Act en
1914[39], et la philosophie de cette loi a été appliquée à d'autres produits par la suite
[40].
Au début du siècle, les substances étaient importées depuis
l'étranger, les colonies et anciennes colonies européennes, territoires
soumis à des puissances politiques, industrielles et marchandes qui
tiraient des bénéfices du commerce de l'opium et du cannabis comme par
exemple la
Grande-Bretagne via la
Compagnie anglaise des Indes orientales et qui ira jusqu'à déclarer des guerres au nom du libre commerce de l'
opium dans ce qui ont été nommées les
guerres de l'opium. Les puissances européennes ont contesté la position prohibitionniste des États-Unis jusque dans les
années 1950, époque où celles-ci ont cessé de tirer des profits du commerce des drogues dans leurs colonies
[41].
Le régime prohibitionniste est donc partiellement fondé sur des bases
conflictuelles sociales, ethniques et géopolitiques, ces trois
dimensions étant inextricables selon Pierre-Arnaud Chouvy et Laurent
Laniel. Ces auteurs considèrent également que la classification des
substances et la législation afférente ne reposent pas sur un fondement
scientifique mais sur des bases idéologiques, morales et politiques
[38].
Les politiques actuellement en vigueur mettent l'accent sur les
propriétés chimiques des produits et nie que les effets des drogues
dépendent aussi des représentations sociales liées à leur usage
[42].
Les orientations politiques prises par rapport aux drogues donnent lieu
à des débats controversés, qui donnent lieu à des représentations
partielles et partiales
[38].
Chouvy et Laniel soulignent que ce qu'ils appellent « déterminisme
pharmacologique » sert les intérêts d'institutions puissantes telles la
médecine, la presse, la police et le gouvernement ; ce qui explique la
prééminence de cette approche sur les politiques publiques
[38].
La consommation, la production, le trafic et le commerce des drogues sont entrées dans la modernité au
XXe siècle
et ont renforcé les clivages existant entre le Riche et le Pauvre à
l'échelle mondiale. Les pays Pauvres étaient plutôt considérés comme
producteurs et les pays Riches comme consommateurs
[38].
Les évolutions récentes de la géo-économie des drogues bouleversent
toujours les rapports Nord-Sud. Les pays du sud sont toujours les
principaux producteurs/exportateurs de drogue, mais sont également
devenus des consommateurs majeurs. Parallèlement, le Nord n'est plus
uniquement consommateur mais produit aussi des drogues de synthèse et du
cannabis dans des proportions parfois importantes (aux États-Unis par
exemple)
[38].
Tous les pays sont donc devenus à la fois producteurs, consommateurs et
pays de transit, dans des proportions qui sont très variables d'un pays
à l'autre.
Les écarts grandissants entre le Nord et le Sud à l'échelle mondiale continuent de dynamiser la production et le
trafic de drogue. Dans certains pays, les paysans n'ont souvent d'autre alternative économique que de cultiver
pavot,
cannabis ou
coca.
En effet, ces cultures de rente leur permettent de survivre à des
déficits alimentaires souvent structurels dans des contextes économiques
et politiques difficiles
[43].
Ethan A. Nadelmann explique que l'économie des drogues illicites à
l'échelle mondiale est clairement le résultat de l'intervention étatique
à l'échelle mondiale
[44]. Il précise que
« la construction des normes internationales constitue un enjeu et un instrument de pouvoir, notamment du Nord sur le Sud »[45].
Les drogues illicites et leur commerce font partie, plus que jamais, du processus de
mondialisation, qu'il s'agisse des trafiquants bénéficiant de la prohibition ou des États menant une « guerre à la drogue »
[38].
« Les
années 1980 ont été marquées par le développement des productions et la
prise en main de leur distribution par diverses organisations
criminelles nationales à travers le monde, les années 1990 auront (quant
à elles) été placées sous le signe de l'internationalisation de ces
activités »[8].
Selon le rapport annuel de l'
ONU
DC, l'année 2005-2006 a vu le marché des drogues illicites stagner. À
l'échelle mondiale, 42 % des cargaisons de cocaïne, 26 % de celles
d'héroïne auraient été interceptées. Selon le même rapport, en
Afghanistan la production d'
opium en 2006 aurait cru de 45 % en un an, représentant 49 % de la production mondiale, le
Triangle d'or
reste devant avec 50 % de la production mondiale, le dernier pour cent
est une production dispersée dans le monde, souvent a usage privée.
Coûts socio-économiques[modifier]
Un certain nombre d'accidents, de crimes et délits se font sous
l'emprise de drogues diverses, facilitatrices. La lutte contre la
drogue, et la prévention ont aussi des couts importants ; A titre
d'exemple pour la France, pour 2012, l'État et l'
Assurance maladie ont budgété un montant total de 1,5 milliard € pour lutter contre la drogue
[46]. Le budget d'impulsion et de coordination de la MILDT est (hors fonctionnement courant) de 20 millions €
[47]), répartis en
« soutien aux projets de prévention des ministères » (0,5 million),
« information et communication »
(0,5 million), recherche (1 million), action internationale (1
million), financement des opérateurs OFDT et CIFAD (3,8 millions),
crédits déconcentrés chefs de projet (13,2 millions)
[20]
En tout temps et en tout lieu l'homme semble avoir fait usage de drogues
[38]. La culture du
pavot à opium était par exemple connue en
Mésopotamie 4 000 ans avant l'ère chrétienne, l'utilisation de la feuille de
coca est attestée en
Équateur et au
Pérou en 2 100 et 2 500 av. J.-C. et la référence la plus ancienne connue aux usages psychoactifs du
cannabis date de 2 700 av. J.-C. en
Chine[48].
L'extension géographique des plantes
alcaloïdes
a en partie déterminé leur utilisation par les hommes, qui ont pu
découvrir ou répandre leur utilisation au cours des migrations. Ainsi,
même les régions les moins pourvues en plantes psychoactives ont tout de
même connu très tôt l'offre de drogues diverses et variées par le
mécanisme des échanges
[38].
Au
XVIIe siècle apparait la notion de « substance vicieuse », proposée par l'économiste
Jean-Baptiste de Montyon, qui, au cours d'une réflexion sur la fiscalité, propose de taxer les comportements immoraux
[49]. À la fin du
XIXe siècle, Thomas Larchevêque, dans une thèse consacrée au monopole du
tabac,
définit les substances vicieuses comme des biens dont « la consommation
nuisible ou au moins inutile ne procure aucun avantage à l'organisme et
qui ne sont que des excitants pernicieux du système nerveux »
[50].
Ce qui est qualifié de drogue au cours du
XXe siècle ressort de la catégorie des « substances vicieuses », définies pour la première fois au siècle précédent
[51].
L'histoire, la géographie, la localisation, la diffusion et la consommation des drogues changent brusquement à partir du
XIXe siècle
avec les progrès de la pharmacologie et de la médecine allopathique,
ainsi que l'expansion de la civilisation industrielle et de
l'internationalisation des échanges
[52].
La notion de drogue s'applique alors aux
principes actifs et conserve ce sens en
pharmacologie (préparations des apothicaires puis
médicaments)
[7] et reste d'ailleurs ainsi employé par certaines personnes âgées. En
anglais,
drug est une traduction de
médicament.
La mise en œuvre au tournant du
XIXe siècle-
XXe siècle
d'un système de contrôle international des drogues instaurant des
mécanismes de régulation de la production, du commerce et de la
consommation de certaines drogues introduit une séparation entre les
drogues dites « licites », désignées par le terme «
médicaments », qui sont contrôlés, et les drogues « illicites », désignées par le terme «
stupéfiants »
[53]. Ainsi un même
composé chimique peut être appelé
médicament ou
drogue, selon son usage
[54].
La régulation mise en place à partir du
XIXe siècle
créé alors deux marchés transnationaux, interconnectés mais disposant
cependant chacun de leur fonctionnement et de leurs acteurs propres :
pour les médicaments, c'est l'industrie pharmaceutique et les médecins
allopathes ; pour les stupéfiants, c'est la police, les tribunaux ou la
douane d'un côté et les
trafiquants de l'autre
[38].
Notes et références[modifier]
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- ↑ a et b Dictionnaire Hachette encyclopédique, Grand format, Hachette, 2001
- ↑ MILDT [archive]: définitions tirée du site de la MILDT (gouvernement français)
- ↑ a, b, c, d, e, f, g, h, i et j Chouvy, Des plantes magiques au développement économique, p. 12-14
- ↑ Pelt, p.14
- ↑ Hector Cordova Eguivar, Centre tricontinental, 1996, p. 25-36
- ↑ a, b et c L. Manuila, A. Manuila, M. Nicoulin, Dictionnaire médical, Éditions Masson, 1991 (réimpr. 4° édition) (ISBN 2-225-81957-2)
- ↑ a, b, c, d et e Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur, Dictionnaire des drogues et des dépendances, Larousse, 2004 (ISBN 2-03-505431-1)
- ↑ Dictionnaire encyclopédique Quillet, Quillet, 1962
- ↑ Lexique du rapport du comité spécial du sénat (canadien) sur les drogues illicites, septembre 2002 [archive]
- ↑ représentations du mot drogue dans l'imaginaire populaire selon des études sociologiques dans A. Ehrenberg, Drogues et médicaments psychotropes, 1998
- ↑ terme utilisé ici pour les plantes hallucinogènes
- ↑ Les Plantes des dieux p.9
- ↑ voir P. et G. Pinchemel, La face de la Terre, Paris, Armand Colin, 1988
- ↑ Peter T. Furst, Introduction à la chair des dieux, Édition L'esprit frappeur, 2000 (ISBN 2-84405-097-2)
- ↑ Weston La Barre, Les plantes psychédéliques et les origines chamaniques de la religion, Édition L'esprit frappeur, 2000 (ISBN 2-84405-105-7)
- ↑ Cité des Sciences et de l'Industrie [archive]: organisme scientifique français
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- ↑ Drogue et toxicomanie [archive]
- ↑ a et b OFDT, "Drogues, Chiffres clés" [archive] , 4ème édition, 2012
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- ↑ Marc Roelands, Définition du mot « drogue » [archive], Institut de santé publique, Bruxelles (Belgique)
- ↑ Rapport du comité spécial du sénat (canadien) sur les drogues illicites [archive], présidé par Pierre Claude Nolin, septembre 2002
- ↑ Marc Valleur, Dan Velea, « Les addictions sans drogue(s) » [archive], Toxibase, n°6, juin 2002
- ↑ voir aussi : Exemples d'addictions
- ↑ a, b et c Stephen E. G. Lea, Paul Webley, « Money as tool, money as drug : The biological psychology of a strong incentive », Behav. Brain Sci., Cambridge University Press, Lire en ligne [archive]
- ↑ Exemples : Yasmina Salmandjee, Les drogues, Tout savoir sur leurs effets, leurs risques et la législation, Eyrolles, coll. « Eyrolles Pratique », 2003 (ISBN 2-7081-3532-5) , rapports officiels français (rapport Pelletier, Rapport Roques, etc.), publications de l'OFDT ou de la MILDT, etc.
- ↑ « Usage récréatif, abus et dépendance », Drogues : Savoir plus, risquer moins, Comité permanent de lutte à la toxicomanie du QuébecLire en ligne [archive]
- ↑ Article L3421-4 du Code de la Santé Publique : « La
provocation au délit prévu par l'article L. 3421-1 ou à l'une des
infractions prévues par les articles 222-34 à 222-39 du code pénal,
alors même que cette provocation n'a pas été suivie d'effet, ou le fait
de présenter ces infractions sous un jour favorable est puni de cinq ans
d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. Est punie des mêmes
peines la provocation, même non suivie d'effet, à l'usage de substances
présentées comme ayant les effets de substances ou plantes classées
comme stupéfiants. »
- ↑ Hélène Martineau et Émilie Gomart, Politiques et expérimentations sur les drogues aux Pays-Bas [archive], OFDT, 2000
- ↑ a et b Yasmina Salmandjee, Les drogues, Tout savoir sur leurs effets, leurs risques et la législation, Eyrolles, coll. « Eyrolles Pratique », 2003 (ISBN 2-7081-3532-5)
- ↑ Les cas de décès par abus de drogue dure sont donc plus fréquents.
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- ↑ J.P. Couteron. L'usage dur des drogues douces. La mise en place d'un outil d'autoévaluation de la consommation. Cahiers de Profession Banlieue (Les), 2001, (décembre) : 51-69
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- ↑ C'est notamment la cas en Afghanistan, en Colombie ou au Congo, voir Pierre-Arnaud Chouvy et son site Geopium [archive] pour plus de précisions
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- ↑ Document de politique transversale, projet de loi de Finances pour 2012
- ↑ MILDT , Projets annuels de performance
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- ↑ Thomas Larchevêque, Droit français du monopole des tabacs, thèse, Paris, 1887, Lib. nouvelle de droit et de jurisprudence, Arthur Rousseau éd., p. 121.
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- ↑ Anne Coppel, « Consommation : les paradis artificiels sont-ils éternels ? », in Guy Delbrel, Géopolitique de la drogue, CEID, Paris, La Découverte Documents, 1991:16
- ↑ F.X. Dudouet, « De la régulation à la répression des drogues. Une politique publique internationale », Les cahiers de la sécurité intérieure, n° 52, 2e trimestre 2003.
- ↑ Collectif FTP, Petit dico d